La cérémonie des vœux, ce mercredi à la base aérienne militaire de Florennes, a permis d’apprendre que le site florennois allait largement bénéficier de la vaste campagne de recrutement prévue au sein de la Défense. D’ici 5 ans, la plus grosse «entreprise» de la province de Namur devrait engager entre 400 et 500 personnes.
Quelque 1.200 militaires travaillent sur la base aérienne de Florennes. Mais, dans les 5 ans à venir, de 400 à 500 de ces «soldats» pourront prétendre à la retraite, fixée actuellement à 56 ans au sein de l’Armée. Des départs qui seront compensés par pratiquement autant d’arrivées, car l’activité du site florennois, avec l’achat de 34 chasseurs F35 (à répartir entre Florennes et Kleine-Brogel) et de 4 drones Sky Guardian, est pérennisée pour 40 ans, à entendre le commandement de la composante Air de l’Armée.
Chaque année, la Défense, qui emploie près de 30.000 personnes en Belgique, enregistre environ 1.000 départs à la pension, conséquence de l’importante vague de recrutement vécue lors de la Guerre froide entre l’URSS et les USA, au cœur des années‘80. «Les perspectives d’emploi à Florennes seront considérables pour les années à venir», a souligné Didier Polomé, le chef de corps du 2e Wing Tac. « Il y aura moyen de faire carrière à l’Armée, au cœur de technologies de pointe. Les formations et les opportunités d’évoluer seront nombreuses. On va commencer par engager une centaine de soldats pour assurer la protection de nos installations. »
Autrement dit, un CEB (diplôme de l’enseignement primaire) pourra suffire pour prétendre à une place au sein de l’Armée de l’Air. Mais, pour évoluer et espérer gravir les échelons, mieux vaut posséder au minimum un diplôme du secondaire, inférieur ou supérieur. Tous les profils sont d’ores et déjà recherchés : techniciens, logisticiens, chauffeurs…
De 1.200, le personnel de la base passera probablement à 1.100, car certains types d’interventions liés aux F35 seront confiés à des sous-traitants, Sonaca en tête.
Rappelons au passage que les premiers F35 n’arriveront en Belgique qu’en 2025. Les Belges, pilotes et techniciens, se familiariseront avec l’appareil aux Etats-Unis, à partir de 2023.
Florennes, qui accueillera aussi 4 drones Sky Guardian (ils ont l’envergure d’un Boeing et peuvent voler 24 heures sans être ravitaillés), vient d’ajouter une autre corde à son arc. « La base a été choisie par l’Otan pour figurer parmi les quelques centres européens d’analyse des images aériennes », s’est réjoui le général Frederik Vansina, le « patron » de l’Armée de l’Air.
L’avenir de la base assuré sur le (très) long terme : voilà une information que Stéphane Lasseaux, le bourgmestre de Florennes, a enregistrée avec le sourire. «Voilà plus de 70 ans que le mariage entre la base et la Ville fonctionne bien », a-t-il déclaré. «Nous, Florennois, tenons à notre base : elle fait partie de notre ADN.»
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Le Meeting organisé en 2016 par la base de Florennes a permis de générer des bénéfices. Ceux-ci sont régulièrement reversés à des associations. C’est ainsi que, ce mercredi, la Fondation contre le Cancer et la Ligue Braille ont chacune reçu un chèque de 10.000 €. «Cet apport est très important pour une association comme la nôtre», a confié Michel Magis, le directeur de la Ligue Braille.
«Cet argent vient à point pour financer la recherche contre le cancer qui a bénéficié de 24 millions d’euros en 2018», a indiqué de son côté Anne Boucquiau, porte-parole de la Fondation contre le Cancer. «Le cancer a fait 67.000 nouvelles victimes en Belgique l’an dernier, et un tiers de ces cancers est lié au tabac, ce qui n’empêche pas les cigarettiers d’intensifier leurs efforts pour trouver de nouveaux fumeurs, spécialement chez les jeunes.»
2ème Wing Tactique - Base Jean Offenberg - route Charlemagne, 191 - 5620 Florennes
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