"Je ne pouvais pas rater ça !"

Deux F16 ont survolé le GP de Belgique de Formule 1

Voici deux semaines, un pilote était le leader des avions de chasse qui sont passés par deux fois et à basse altitude au-dessus des F1 quelques instants avant la course de spa-Francorchamps.

 

Deux pilotes étaient plus rapides que Lewis Hamilton à Francorchamps le 27 août dernier et nous en avons retrouvé un.  Il était aux commandes d'un F16 qui ont survolé la grille de départ du Grand Prix de Belgique de Formule 1.

Nous avons pu interviewer l'un des pilotes de F16 venus de la Base de Florennes qui sont passés au-dessus de Francorchamps quelques minutes avant que les F1... décollent.  Avec une restriction toutefois. "Pas question de divulguer l'identité du pilote ni son lieu de résidence", nous dit notre interlocuteur. "Pour d'évidentes raisons de sécurité !". En cette période fort trouble, c'est logique.  Ce pilote basé à Florennes mais originaire de la région du circuit ardennais.  "J'ai 30 ans et je pilote des F16 depuis neuf ans", explique notre interlocuteur.

"J'ai longtemps vécu du côté de Malmédy, à moins de 2 kilomètres de la piste de Francorchamps.  Les courses de voitures, j'adore ça.  J'ai souvent arpenté les tribunes et le paddock pour assister à des épreuves.  Quand j'ai appris que des pilotes de F16 basés à Florennes passeraient au-dessus du circuit juste avant le départ du Grand Prix, je me suis porté volontaire.  Pour rien au monde, je ne voulais rater ça."

Ce n'est pas la première action de ce genre... Francorchamps a noué des relations privilégiées avec l'armée de l'air et lors des grands événements, différentes opérations de relations publiques sont menées.  Ainsi, des avions d'entraînement ont survolé la grille de départ des 6 Heures de Spa, des hélicoptères étaient en démonstration aux 24 Heures.  Pour la F1, rien de plus logique que de faire appel à ce qui se fait de mieux en performances et technologie: des avions de chasse.

"Il s'agissait d'une mission d'entraînement comme celle qui permet de survoler le défilé lors de la fête nationale", raconte-t-il.

"Avec nos F16 venus de Florennes nous avons effectué deux passages à 170 mètres d'altitude: le premier à environ 800 km/h et le second avec le train d'atterrissage sorti, à 450 km/h afin que le public puisse profiter au maximum du spectacle.  Nous devions impérativement survoler la grille de départ à 13h46.

Plus tard, j'ai appris que c'était le moment où était entonnée la Brabançonne.  Pour être ponctuel au rendez-vous, j'ai pu compter sur un instrument de bord qui indique la vitesse à atteindre.  Bien sûr, j'ai pris une petite marge de sécurité en effectuant un 360 degrés dans la région de Vielsalm.  Comme je connais très bien la région, je me suis placé très vite dans l'axe de la piste et, avec mon ailier, nous sommes passés au-dessus de la piste dans la seconde précise."

Pas question, toutefois, que ce passionné de sports mécaniques s'égare dans la contemplation du spectacle au sol.

"Il fallait être extrêmement concentré sur le pilotage du F16 d'autant qu'un hélicoptère de la police fédérale survolait la zone également.  Par contre, ce que j'ai remarqué alors que j'étais encore à plus d'une dizaine de kilomètres du circuit, c'est le monde fou qui avait envahi Francorchamps.  C'était incroyable de  voir ces dizaines de milliers de spectateurs, ces milliers de motor-homes et de caravanes à quelques centaines de mètres de la piste." et le pilote de conclure: "Le but des différentes actions avec Francorchamps, c'est de susciter des vocations, de donner l'envie aux jeunes de rejoindre l'armée et, pourquoi pas de devenir pilote de chasse.

Personnellement, je m'y suis engagé à 18 ans et depuis, j'ai fait de ma passion mon métier."

Extrait de l'article de Dominique Dricot.